La biologie des passions
Posté le 15/12/2018
La biologie des passions
Au risque de chagriner les âmes romantiques, nos coups de cœur ne seraient qu’une affaire de phéromones ! Ces substances hormonales jouent un rôle important dans nos comportements sexuels, mais aussi dans la survenue du coup de foudre. Décodage :
1 Je t’ai vu, je te sens, tu me plais… Le coup de foudre
Les phéromones, situées sous les aisselles, autour des organes génitaux et des mamelons, s’échappent et pénètrent nos narines. L’organe voméronasal les capte dans le nez et les transmet à l’hypothalamus. C’est le coup de foudre.
2 Je ne peux plus me passer de toi… Le grand amour
Tout le système limbique, le siège de nos émotions, est activé. Notre mémoire affective se réveille, provoquant une décharge de phényléthylamine (PEA), une hormone de la famille des amphétamines. On est littéralement shooté à l’autre et l’on a un besoin impérieux de le voir, de l’entendre, de le toucher. La dopamine entretient le processus en favorisant la mémorisation du plaisir qu’il nous procure.
3 Nous vivrons des jours heureux… L’union
La sécrétion de dopamine ne suffit pas à renforcer le lien dans la durée. Encore faut-il enrichir le cocktail hormonal en générant d’autres sources de plaisir que la simple présence de l’être aimé. Des projets communs de voyage, d’enfant, etc. vont contribuer à la fabrication de l’ocytocyne et de la vassopressine, les hormones sécrétées lors de situations de confiance et d’attachement.
4 Nous nous aimons pour de vrai… L’attachement
Avec l’habitude, le taux de dopamine diminue, ainsi que celle de l’intensité du plaisir d’être ensemble. Mais la sérotonine, l’hormone du sommeil et de la régulation de l’humeur, vient compenser ce manque. La relation amoureuse des premiers instants s'édulcore et se transforme en un véritable attachement. En principe, durable.
Emmanuelle Comtesse